Nouvelles du 15 juillet 2020 (n° 133)

 

– Coronavirus : statistiques. A la date du 14 juillet, on compte en France : 6949 malades dans les hôpitaux, 78.596 malades guéris, 19.533 décès en hôpital et 10.496 décès en EHPAD, soit 30.029 décès en tout.
En Haute Savoie, on compte, 72 malades hospitalisés, 852 guéris, 166 décès en hôpital et 146 en EHPAD.  En Savoie, on compte 15 malades hospitalisés, 402 guéris, 73 décès en hôpital et 23 en EHPAD.  Depuis le début juin, il y a 4 décès en Savoie et 4 en Haute-Savoie. Concernant le nombre de malades en réanimation, donc dont l’état est le plus critique, on relève qu’il y a 2 malades en Haute Savoie et 1 en Savoie.

 – Allégement des règles de sécurité sanitaire. Le 4 juillet, le parlement a assoupli la législation d’urgence sanitaire à partir du 10 juillet, c’est ainsi que, dans les transports en commun, le masque est maintenu mais la nécessité de maintenir un siège vide entre les passagers a disparu. Les rassemblements de personnes sont autorisés jusqu’à 5000 personnes (stades….), mais pas encore les discothèques ni les bals du 14 juillet. Les gestes « barrière » sont maintenus mais sont parfois optionnels, c’est ainsi que le port du masque dans les magasins est de la décision du commerçant. Les foires, salons, expositions, croisières maritimes internationales restent encore interdits jusqu’à fin août. Le gouvernement a préparé des mesures pour le cas où il aurait un retour de la pandémie comme certains le craignent.
Ces allégements ne concernent pas la Guyane ni Mayotte où les indicateurs sanitaires restent préoccupants.

– Cluses : Fabrication de tests antivirus. Depuis deux mois, l’entreprise ATIS (45 employés), spécialisée dans la fabrication de tests médicaux, met au point des machines qui seront en mesure de produire des tests pour détecter la présence des anticorps liés au coronavirus. Dès septembre prochain, deux millions de tests rapides pourront être produits chaque mois.

 – Problème du loup. Plusieurs attaques de loups ont été signalé au cours de la dernière quinzaine. C’était le cas probablement, à Annecy le Vieux où un jeune poulain a été retrouvé mort et dont une cuisse était décharnée.
La présence du loup est maintenant avérée dans la vallée de Chamonix.  Cette année, on comptabilise depuis la fin du mois d’avril à fin juin pas moins de six attaques sur la vallée et une trentaine de bêtes tuées entre ovins et caprins. La Communauté de communes de la vallée de Chamonix a rassemblé les éleveurs concernés, les services de l’État et la Société d’économie alpestre pour essayer de trouver des solutions mais il est évident qu’il sera difficile pour les petits éleveurs de  payer les services d’un berger et d’investir lourdement dans des installations et filets de protections et dont la seule solution serait d’arrêter l’exploitation. C’est d’ailleurs ce qu’on dit deux éleveurs qui avaient mis 200 brebis à l’alpage de Platé à fin juin, comme ils le font depuis 60 ans, et dont leur troupeau a été attaqué dès la nuit du 3 au 4 juillet en faisant 13 bêtes tuées et 4 grièvement blessées.

Mais ce qui a fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux est le prélèvement d’un loup au col du Lautaret. Le message du 5 juillet d’un animateur de télévision (Hugo Clément) dénonçant le tir du loup a été vue 500.000 fois. La réaction vigoureuse d’un alpagiste a été vue plus de 1 million de fois. Ce dernier précise notamment que le tir était parfaitement légal, approuvé par la préfecture et exécuté par des louvetiers autorisés et alors que le loup se préparait à attaquer le troupeau. Il a aussi invité Hugo Clement à venir voir sur place ce qu’est la vie des éleveurs mais ce dernier a décliné l’invitation car il n’aurait pas le temps de faire le déplacement cette année.

– Les malheurs du Léman express. Tout devait démarrer « comme sur des roulettes » en décembre dernier mais des problèmes sont arrivés en particulier à cause de la longue grève du personnel de la SNCF et sans doute une formation insuffisante du personnel. Même du côté suisse il y a eu des problèmes techniques. Et puis, il y a les tickets que l’on ne peut pas prendre dans les gares. Mais des solutions sont en vue et les choses devraient s’améliorer rapidement.

-Résultats du baccalauréat 2020 : taux de réussite exceptionnel. Du fait de la crise du Covid, les lycéens n’ont pas eu à passer les épreuves, les résultats ont été basés sur les notes de l’année. Au niveau France, le pourcentage toutes filières confondues, après rattrapage, est de 95,7% des 740 000 candidats. Ce pourcentage pourra encore être plus élevé quand on y ajoutera les résultats des épreuves de la session de rattrapage qui sera organisée en septembre pour les candidats n’ayant pas pu faire valoir des résultats de contrôle continu auprès des jurys. Ce taux est un record historique : il est en forte hausse par rapport à l’année précédente (88,1%) mai les membres des jurys ont été nombreux à décrire des notations généreuses pour les candidats.

Pour l’académie de Grenoble, le taux est de 96,1 %. Pour le seul bac général, il est de 98,7 % . Les départements savoyards se font remarquer au sein de l’académie, avec des réussites au bac général qui avoisinent les 100 %. 99,5 % des 2 385 inscrits pour la Savoie et 98,9 % des 4 600 inscrits en Haute-Savoie. La Savoie est également le meilleur élève de l’académie pour les séries technologiques. Ils sont en effet 97,8 % des 809 inscrits à avoir été admis en bac techno, quand la moyenne académique est à 95,4 %.

– La Roche sur Foron : que faire du babeurre ?  Il s’agit du liquide qui reste lorsqu’on a retiré le beurre de la crème. Dans notre région, on l’appelle le « lait battu » ou simplement le « battu ». Jadis, dans les fermes, on en utilisait dans certaines recettes de cuisine mais l’essentiel était donné aux cochons. Aujourd’hui, certaines fruitières réduisent le battu en poudre pour l’alimentation des cochons mais pour beaucoup ce n’est qu’un « rebut industriel ».
L’ENIL de la Roche sur Foron, qui produit chaque jour entre 3500 et 10000 litres de battu, devait payer pour se débarrasser de ce produit. Elle a donc cherché une formule pour valoriser ce produit qui contient d’intéressantes vertus nutritionnelles. La solution trouvée est d’en faire une boisson rafraîchissante agréable en la mélangeant avec de la purée de fruits (poires, abricots, framboises et myrtilles). Présentée au Salon international de l’agriculture de Paris en février dernier, le produit a eu un franc succès. Le produit est présenté en bouteilles en plastique transparent obtenu à partir de fibres de canne à sucre, donc totalement compostable. Il est commercialisé, sous le nom d’Elixir de la fruitière par le magasin de l’école et localement avec projet d’étendre la zone de diffusion.          Pour en savoir plus, consulter le site de l’école    www.enilv74.com

-Saison touristique. Les stations commencent à s’animer, notamment par l’arrivée des retraités ayant des résidences secondaires mais surtout par les arrivées pour le week end du 14 juillet. De leur côté, les stations font tout ce qu’elles peuvent pour adapter leurs prestations et activités à la situation actuelle en tenant compte du respect des gestes « barrière » de distanciation et de port du masque.
A signaler qu’à l’initiative des hôteliers de Morzine, l’association France Montagne a poussé les stations à offrir des séjours gratuits pour remercier les soignants de leur dévouement pendant la crise du coronavirus.

– Circulation record sur le lac Léman en 2019 : La CGN (Compagnie Générale de Navigation) a déclaré, lors de son assemblée générale du 8 juillet, que ses bateaux ont transporté 2,5 millions passagers en 2019. Pour répondre à la demande des frontaliers, la CGN a décidé l’acquisition de deux bateaux d’une capacité de 700 places chacun, pour un coût unitaire de 28,5 millions de francs.

 – Polémique au sujet de la liaison ferroviaire Lyon-Turin. La commissaire européenne aux transports critique le retard des travaux alors que la crise sanitaire révèle le caractère « indispensable de services de transport efficaces, interopérables et propres, utilisant des infrastructures modernes ». Mais Grégory Doucet, le nouveau maire écologiste de Lyon, n’est pas du même avis puisqu’il a déclaré, le 1er juillet, à un journaliste de la Stampa que le Lyon-Turin était  » un projet erroné, à arrêter ». Cette affirmation lui a valu  de vertes réponses  du côté italien, suggérant qu’il connait bien mal le dossier, notamment que  ce n’est plus un projet puisque d’importants travaux ont déjà étaient effectués pour un montant de 1,5 milliard.   Du côté français, la déclaration du nouveau maire de Lyon a suscité de nombreuses réactions, notamment cette du Conseil régional qui a voté une motion de soutien à ce chantier.
Concernant les travaux, la réalisation des puits de ventilation du tunnel, situés près des forts de l’Esseillon, vient d’être attribué par Tunnel euralpin Lyon-Turin (Telt) à un groupement d’entreprises dirigé par Vinci pour un montant de 220 millions d’euros. Il s’agit de construire 4 puits verticaux d’un diamètre de 5,20 mètres et d’une profondeur de 500 mètres. Les travaux devraient commencer très prochainement, durer 36 mois et employer jusqu’à 250 personnes.

– Sports d’hiver : assurance contre le manque de neige. La plupart des stations de ski, de l’ensemble des massifs français, ont adhéré à un contrat d’assurances qui les garantit contre le manque de neige. Cette année, 82 sociétés de remontées mécaniques ont reçu à ce titre une somme totale de 5,15 millions d’euros. De plus, la Région Auvergne-Rhône Alpes a promis de verser la même somme aux stations concernées de sa zone géographique, soit 3 millions d’euros pour 23 stations. Certes, cette année il a tombé beaucoup de neige mais c’est la température trop élevée qui l’a fait fondre rapidement surtout en basse altitude. En conséquence, les sommes versées concernent surtout les stations de basse altitude, moins de 1600 mètres d’altitude, les autres n’ont rien reçu. Au travers de cette assurance, on peut dire que les stations de haute altitude ont financé celles de basse altitude, bien qu’elles aient beaucoup perdu par l’arrêt prématuré du ski le 15 mars pour cause de Covid. A titre d’exemple, on peut signaler que la station de Chatel estime avoir perdu 18 millions d’euros.

Par ailleurs, le Conseil régional a décidé de financer, à hauteur de 14 M€, l’aménagement de 22 territoires de “montagne 4 saisons” pour organiser des activités alternatives à la seule neige.

– Vallée d’Aoste. Un reportage très intéressant a été diffusé au cours du journal télévisé de 20 heures de TF1 du 14 juillet. Pour les Savoyards, par le tunnel du Mont Blanc, il est facile de se rendre chez ces voisins avec qui la Savoie a partagé 9 siècles de son histoire.

-Les Savoyards d’ici et d’ailleurs. Depuis début janvier 2016, une journaliste de la station de radio france bleu pays de Savoie s’entretient chaque semaine, du lundi au vendredi, avec un savoyard expatrié ou avec un étranger venu s’installer en Savoie.       Lors des dernières semaines, elle a interrogé : Angélique Tardivel d’Annecy à Saskatoon au Canada, Jeannne Bowman une anglaise à Jarrier, Marine Suet de Dingy-Saint-Clair à Las Vegas, Claudia Quintanilla du Pérou à Saint-Béron, Antony Netto à la Réunion, Michel Fusier à Saint-Martin (aux Antilles), Pierre-Emmanuel Ducruet à Nagorny Karabatkh (dans les montagnes du Caucase),   Carine BOUILLE une annécienne qui vit à l’ile Maurice, Marine Budin de Thonon vit à Barcelone depuis 20 ans, Oscar LAFAY un étudiant annécien de 20 ans  à Montréal depuis 3 ans.

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– Prochaine publication : le 1er août 2020

 

 

 

 

 

 

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