Nouvelles du 14 août 2015

Congrès des Savoyards du monde à Ville-la-Grand (31 juillet, 1 et 2 août). L’organisation était parfaite en tous points grâce au concours de la mairie et particulièrement du maire, M.Raymond Bardet, qui s’est personnellement impliqué et a mis la salle municipale à la disposition des congressistes. L’association  Les Savoyards du Monde, dont l’objectif est de faire rayonner partout la Savoie,  se porte bien, comme l’a montré le nombre des participants à la réunion officielle du 1er août,  150 personnes environ. L’adhésion de 3 nouvelles associations a été acceptée  (Dubai, Singapour, Québec). Une représentante de Singapour a présenté son association et donné des informations sur l’Etat de Singapour. Le responsable de l’association de Dubai, Laurent Rigaud, originaire d’Entremont,  a été nommé vice-président, spécialement pour assurer les relations avec les adhérents de l’étranger. Le président, Jean Cimaz, a souligné la qualité  du site internet « savoyards-du-monde.org » et de la page facebook. Il a remercié les personnes qui s’en occupent pour que les Savoyards éloignés puissent avoir une synthèse des informations sur les départements savoyards et puissent améliorer leurs connaissances tant pour le présent que pour le passé de la région.

La partie « information » du congrès a été particulièrement intéressante par les sujets développés et la qualité des intervenants. M.Raymond Bardet a présenté l’histoire de sa ville et sa situation actuelle, M. Michel Amoudry, historien et élu local, a brossé l’histoire de la Savoie du Nord, M. Jean Denais, maire de Thonon, a fait le point des relations avec Genève. Les congressistes ont pu améliorer leur culture  par des visites :  usine d’ultrafiltration des Eaux-Belles, Château d’Avully, Maison du Salève, Caves vinicoles de Carra. Quelques uns ont participé aux fêtes organisées dans la ville suisse voisine de Puplinge à l’occasion de la fête nationale.

– Chatel : course cycliste de la montée de Bassachaux (19 juillet). C’est une longue montée de 11 km, avec un dénivelé de 650 mètres, comparable à celle des lacets de Montvernier que les coureurs du tour de France ont affronté lors de l’étape Gap – Saint Jean de Maurienne. Parmi la soixantaine de coureurs inscrits, les organisateurs ont eu l’agréable surprise de voir la participation de Jeannie Longo et de son mari. Pour la totalité du circuit court (12 km), elle a mis 40 mn et 17 secondes ne laissant aucune chance à ses jeunes collègues féminines, son mari a mis 42 mn 09, le meilleur homme 37 mn 57. A noter qu’une dame de 68 ans a fait la montée en 1h 35 mn et 38 secondes.

-Reignier : 34ème fête internationale du patois francoprovençal (12 et 13 septembre 2015). Cette fête est organisée à l’occasion du Congrès annuel du Conseil International du Francoprovençal, dont l’objectif est de lutter contre la disparition de la langue francoprovençale en la faisant vivre sur tous les territoires où elle se parle  en France, en Suisse et en Italie. Cet organisme fédère toutes les associations qui adhèrent à ce projet, dont la Band’à Fanfoué a R’gny  qui est le principal organisateur de cette fête avec le concours de la Ville de Reignier.
On sait  qu’en France, lors de la Révolution de 1789, seulement un petit quart de la population avait le français comme langue maternelle. Dans toutes les  régions, les gens utilisaient une langue locale  mais les élites  connaissaient aussi la langue française, qui était la langue de l’écrit et de l’administration. Dans l’ancienne France, il y en avait une vingtaine de langues que l’on classe en trois groupes : les langues d’oil dans la moitié nord, les langues d’oc dans la moitié sud et les langues francoprovençales  dans la zone centre est  : Forez, Lyonnais, Bresse, sud Jura, nord Dauphiné, Savoie et Suisse romande, Aoste et Piémont (en partie). Il y avait aussi d’autres parlers  n’entrant pas dans la classification :  basque, catalan, breton, flamand, alsacien.
Ce sont les lois sur l’enseignement obligatoire de Jules Ferry qui ont sonné le glas des langues régionales. Il y a eu aussi l’effet de la guerre de 1914/1918 qui a obligé les jeunes appelés  des campagnes à parler exclusivement français pendant 4, 6 ou 8 ans.

Beaucoup de militants du francoprovençal estiment que cette appellation porte à confusion, ils préfèrent utiliser le mot « arpitan », mot qui a été construit à partir de la racine « arp »  qui est la version dialectale de « alp « , qui veut dire « alpage », et que l’on trouve dans de très nombreux noms de lieux dans toutes les Alpes, comme le col d’Arpettaz en Savoie.

Aujourd’hui, la Constitution française précise dans son article 2 « La langue de la République est le français ». A l’automne prochain, le Parlement sera saisi pour décider dans quelles conditions il y a lieu de reconnaitre les langues régionales, comme le recommande l’Europe.
A l’initiative de la Maison de la Mémoire de Viuz en Sallaz et en liaison avec différentes institutions (CCI, Chambre des métiers…), une réflexion est engagée pour voir comment utiliser le patois comme levier économique, et d’abord dans la restauration où beaucoup de restaurants portent déjà des noms patois.
Pour tous renseignements complémentaires  : voir le site de la Salévienne   (http://www.la-salevienne.org/)

-Sécurisation du nouveau refuge du Gouter : Pour répondre à une demande de la préfecture, il devra y avoir sur place un nombre de guides suffisants pour évacuer les personnes présentes en cas d’incendie   (le refuge peut recevoir 120 personnes). Un accord a été trouvé avec les guides : désormais, huit compagnies de guides assureront un tour de garde pour la sécurisation du refuge en échange d’une rémunération financière.
Par ailleurs, le refuge fermé le 15 juillet, à cause des chutes de pierres sur la voie principale donnant accès au Mont-Blanc du fait de la canicule,  a été rouvert le 1er août, mais il a été refermé le 6 août, jusqu’à une date indéterminée. PS : la réouverture est intervenue le 19 août à midi.

Hauteluce : Fête des costumes, le 2 août.  La fête  a drainé la grande foule en Beaufortain, notamment pour assister au mariage d’antan à dos de cheval, avec un cortège traversant tout le village. Autour du groupe local, Lo Vouet d’Halteloce, Lou Bennettons de Cordon, la Cliqueraine, les cors des Alpes de Vox Alpina ont assuré ambiance et chorégraphie, tandis que les animaux et les démonstrations de métiers anciens ravissaient petits et grands.
Le même jour, il y avait la Fête des vieux métiers à Megève.

– Savoie – Haute-Savoie : Inondations de début mai. Les arrêtés ministériels des 16 et 23 juillet reconnaissent l’état de catastrophe naturelle  pour 64 communes en Haute-Savoie et 15 en Savoie.

-Mountain debrief à Châtel,    les 27 et 28 août.   Pour les lecteurs qui ne connaitraient pas le « nouveau patois savoyard », il faut comprendre que les responsables des stations de montagne se réuniront à Chatel pour faire le point du déroulement de la saison d’été: parler de ce qui s’est passé, ce qui a bien fonctionné, ce qu’il  faut améliorer ou développer pour  renforcer l’offre estivale en montagne l’année prochaine. En particulier, on devrait examiner les résultats des activités liées aux VTT qui se sont développées partout.

– ViaRhona : un nouveau tronçon a été inauguré le 16 juillet entre Ruffieux et Serrières-en-Chautagne.    La ViaRhona est un  itinéraire cyclable de 815 km qui doit conduire les promeneurs se déplaçant en « modes doux » de  Genève à la Méditerranée en longeant le cours du Rhône, souvent en prenant les anciens chemins de halage. Il offre  la possibilité de s’arrêter pour visiter les environs, qu’il s’agisse de paysages, de villages, de monuments, de sites historiques…..  Actuellement, plus de 500 km sont déjà aménagés, surtout en Rhône-Alpes. Pour l’aménagement total, il faudra encore plusieurs années.

– Liaison Chens-Nyon. Comme prévu, à partir du 7 septembre prochain, les 300 frontaliers qui prennent le bateau à Chens, pour aller à Nyon, devront aller prendre le bateau à Yvoire. Des informations ont été données aux intéressés en ce qui concerne  le plan de circulation mais les difficultés  de stationnement des voitures ne sont pas résolues. La mairie annonce qu’elle fera d’importants travaux en 2016.                             NB : le 1/3 environ des habitants d’Yvoire sont frontaliers.

– Val d’Aoste  : interdiction des parapentes. Par suite de nombreux accidents et des difficultés  que provoquent des centaines de parapentes pour les interventions des hélicoptères de secours  quand ils ont à intervenir, le gouvernement du Val d’Aoste  a décidé d’interdire la pratique du parapente sur le versant italien du Mont-Blanc, jusqu’au 12 octobre prochain.

– Chambéry : les jardins du Lémenc.  La Ville vient de créer 38 jardins familiaux en rachetant les terrains disponibles de l’ancien domaine.
A ce sujet, on peut rappeler que  l’usage local est  de prononcer « lémain » et non « léman ». Il s’agit là d’un particularisme du parler savoyard qu’on retrouve encore dans d’autres endroits, par exemple en Vallée d’Abondance: Lens, Mens, Ardens ou Bergoen…   Pour conformer l’écriture à la prononciation, les voisins suisses du Valais écrivent maintenant « Morgins » et non plus  » Morgens », comme autrefois. Pour Thorens, François de Sales écrivait « Thorin », c’est-à-dire comme il prononçait.   La plupart des mots en ens ont  été francisés mais on dit encore  « ain » pour Vulbens, Albens, Samoens….

– Lyon-Turin, un contrat de territoire Maurienne:  L’Etat et la Région Rhône-Alpes ont identifié la Maurienne, comme territoire “à fort potentiel de développement” pour porter un projet spécifique d’accompagnement dans le cadre du Lyon-Turin, au titre du CPER (Contrat de plan Etat-Région). Après un travail de concertation engagé en 2014, le projet d’accompagnement de la Maurienne dans le cadre de la démarche Grand Chantier Lyon-Turin pilotée par l’Etat en Savoie, constitue désormais la base du partenariat entre le territoire, l’Etat, la Région Rhône-Alpes et le Conseil départemental. Ce contrat apporte des moyens financiers pour la Maurienne.

– Saint Etienne de Saint Geoirs  : mandrinades  du 18 au 20 juillet. Les fêtes de ces journées étaient organisées autour du souvenir de Mandrin, né dans cette ville le 11 février 1725.
Qui était Mandrin? Mandrin, c’est de l’histoire  mais c’est aussi la légende. C’est le bon contrebandier, c’est le héros qui se souleva contre les prélèvements excessifs  et injustes des Fermiers généraux qui représentaient le Pouvoir oppressant le peuple.
Mandrin, est bien connu en Savoie puisqu’il  allait s’y mettre l’abri de la police française et c’est en Savoie qu’il fut enlevé,  au cours de la nuit du 10 au 11 mai 1755, dans une auberge de  Rochefort  par une troupe de 500 soldats français (près du Pont de Beauvoisin  à 5 km de la frontière). Condamné très rapidement par la cour de Valence, le 24 mai,  Mandrin fut mis à mort le 26 mai par le  supplice de la roue devant une foule de 6000 curieux. Le roi de Sardaigne avait protesté contre le viol de la frontière, Louis XV avait promis de faire remettre Mandrin aux autorités savoyardes mais  son ordre arriva …..trop tard.
Sur Mandrin et le système de la ferme, la littérature est abondante, sur internet voir notamment Wikipédia.

– Savigny : sauvetage et mise en valeur d’un ancien four à charbon de bois de la montagne du Vuache. La commune de Savigny (près de Bellegarde) a pu faire cette opération grâce au concours du Département pour la rénovation du four et son transfert de la forêt au lieu d’exposition. L’inauguration du four restauré a été faite en juin.
Depuis le Moyen âge et jusqu’à la fin du 19ème siècle, on  a produit dans cette région du Vuache beaucoup de charbon de bois pour les usages locaux  (maréchaux ferrants) mais aussi pour l’exportation vers Lyon et Genève.
On a repris la production du charbon de bois au cours de la dernière guerre, notamment, pour servir de carburant aux véhicules à gazogène, mais avec des moyens plus modernes que les fours du Moyen âge, qu’on appelait « fourneaux ».  On a donc installé une vingtaine de fours ressemblant à des marmites  renversées avec un couvercle au dessus et faites en tôle épaisse. A l’intérieur, il y avait  des conduits servant à l’arrivée d’air et à l’évacuation des fumées. La taille de ces « marmites » était d’environ 2 mètres de haut et autant de large, ce  qui permettait d’y mettre trois stères de bois, sous forme de buches  de 1 mètre de long et de 10 cm environ  de diamètre. Il fallait  3 à 4 jours pour faire une production : ranger les buches dans le four, enflammer le bois, faire carboniser en limitant l’arrivée d’air,  laisser refroidir et  mettre le charbon en sacs.
Aujourd’hui, on utilise des fours industriels fonctionnant avec les mêmes principes mais plus automatisés et  permettant, en outre,  de limiter ou d’éviter les rejets dans le milieu naturel.

Assurer la sécurité des skieurs  : le 27 novembre prochain , un colloque se tiendra à Chambéry pour parler de la sécurité des pistes de ski avec la participation de professionnels français, suisses, italiens et autrichiens. Dans ces quatre  pays,  on estime qu’il y a 3000 pisteurs-secouristes, dont 984 pour le seul département de la Savoie.

– Où sont passé les « jolies colonies de vacances »?  Force est de reconnaitre que depuis 20 ou 25 ans beaucoup ont disparu. Il suffit de se promener dans nos villages savoyards pour se rendre compte qu’on ne voit pratiquement plus de groupes d’enfants et leurs moniteurs. En revanche, il y a nombre de bâtiments aux volets fermés. Certains ont été transformés en logements. Globalement en France, le nombre d’enfants partant en colonie a chuté de plus de 50% depuis 20 ans et ceci  tant pour les séjours d’été que pour ceux d’hiver, notamment les classes de neige.  Mais, la diminution  se fait aussi sur la durée des séjours : il n’y a plus de séjours de 3 ou 4 semaines mais seulement de 1 semaine à 10 jours. En fait, on ne trouve maintenant que deux catégories de vacances : des colonies  chères fréquentées par les enfants des familles aisées en France ou souvent à l’étranger  et des colonies peu chères ou gratuites fréquentées par des enfants de milieux défavorisés des villes ou par des personnes handicapées.
Le 10 août,  Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports,  a dit  qu’il y avait 1,5 million enfants en colonies de vacances en 2007 mais qu’il  n’y en a plus que 1,2 million cette année. Il va présenter  un nouveau plan de communication  pour relancer ce secteur d’activités. Au printemps, le gouvernement avait déjà   lancé une campagne  pour relancer les séjours ayant des projets pédagogique et avec l’objectif de faire partir davantage  de petits Français en colonies de vacances et dans la vue de renouer avec la mixité sociale.
Comment peut-on expliquer cette situation qui affecte beaucoup les départements savoyards?
Les colonies de vacances sont nées à la fin du 19ème, elles se sont bien développées après la première guerre mondiale et après la seconde. La crise a commencé dans les années 1985/1990.
Différents éléments permettent de comprendre la situation:
-les familles ont changé : moins d’enfants, plus de divorces ou de séparation des parents
-les enfants ont changé : fini le temps où ils savaient « s’amuser avec rien », il leur faut des activités ludiques ou sportives qui coutent cher en matériels et  en moniteurs.
– le contexte juridique a changé: passage aux 35 heures, 5 semaines de congés et RTT, donc pour les parents plus de temps pour s’occuper d’enfants moins nombreux, et il y a  l’effet de la garde alternée qui, pour les enfants, double le temps à passer auprès de chacun de leurs  parents séparés.
– le statut du personnel d’encadrement a évolué : nécessité de plus de personnel, plus qualifié donc  plus couteux
-classes de neige et classes vertes: démotivation des enseignants
-forte concurrence par l’apparition de clubs  de vacances, genre club Med, qui permettent aux parents et aux enfants d’avoir des vacances ensemble tout en ayant des activités séparées et, ceci, souvent à l’étranger à des prix très compétitifs.
– modification de la politique des comités d’entreprises qui se retirent de l’organisation des vacances en accordant au personnel des bons de vacances.
– problèmes financiers pour les propriétaires de bâtiments recevant des colonies pour des durées trop courtes : vieillissement des locaux, problèmes de mises aux normes (notamment accessibilité et ascenseurs), déficit d’exploitation….

Cousins argentins : Quatre sœurs de la famille Rey sont venues de San Carlos en juillet pour rencontrer leurs cousins de Bellevaux et visiter la région. Depuis le début de l’année 2015, c’est la 3ème délégation reçue à Bellevaux de cousins de San Carlos, ce qui  prouve bien l’intérêt que les Argentins portent à la terre de leurs ancêtres. Ils ont créé là-bas une école pour apprendre le français et pour laquelle la commune de Bellevaux et le Département de Haute-Savoie ont  donné une subvention.

Microcentrales hydroélectriques :  les journaux locaux ont publié des articles sur l’entreprise SUMATEL, implantée à la Bathie. Elle produit des microcentrales pouvant satisfaire les besoins de 400 habitants. Il s’agit d’une toute petite entreprise de deux personnes (un père et son fils). Cette société a décidé désormais  d’installer et exploiter elle-même les centrales qu’elle fabrique et de vendre le courant produit à EDF  qui doit le lui acheter comme le prévoit la législation actuelle.
La différence entre le prix payé par EDF, pour encourager la production d’énergie propre, et le prix de revente  aux clients est compensée par une taxe que paient tous les clients d’EDF  (rubrique  de la facture : Contribution aux charges de Service Public de l’Électricité (CSPE).
A noter que dans d’autres pays, l’organisation est un peu différente : le client ne revend au Distributeur  que la production qu’il ne consomme pas.

– Savoie : le renard n’est plus considéré comme un animal nuisible !   La préfecture de Savoie vient de retirer le renard de la liste des espèces nuisibles. C’est le seul département de France continentale qui l’a fait, à ce jour. Le renard ne peut donc plus être chassé depuis le 1er juillet dernier et ceci  jusqu’en 2018.
 Pour les défenseurs de l’animal, le renard véhicule moins de maladies que les chiens et chats domestiques. Il participe même au combat contre les épidémies, en éliminant des charognes ou en chassant des rongeurs.
Pour les chasseurs par contre, c’est une mauvaise nouvelle. Comme le renard n’est plus considéré comme un nuisible, on ne peut le chasser que dans les périodes d’ouverture. Et on sait qu’il s’attaque volontiers  aux poulaillers. Le Messager a signalé,  le 7 juillet,  qu’un renard a égorgé 43 poules en quelques minutes.    On estime que 1500 renards étaient éliminés chaque année par les chasseurs.

Chavanod : faciliter l’achat sur internet d’objets de faible valeur. En effet, l’achat de tels articles  s’accompagne souvent de frais de livraison prohibitifs. Exemple : 5 € de frais pour un objet valant 14 €. Donc dans de tels cas, le client renonce souvent à acheter. Trois jeunes ont trouvé une formule  et ils ont créé une entreprise pour l’exploiter. Cette idée part aussi du deuxième constat que les internautes sont de plus en plus irrités par la masse de publicité qu’ils reçoivent.
Le système proposé est que lorsqu’un client visionne un site pour faire un achat, on ne lui impose pas de la publicité mais on lui propose d’en visionner et, s’il accepte de le faire, on  le rémunère en lui accordant une baisse de ses frais d’achat ou des points donnant droit à des réductions. La formule, appelée  Chipee,  est en test depuis quelques mois, elle devrait être mise en service officiellement très prochainement.

Pneus « hiver » obligatoires ? Oui, si le gouvernement suit les recommandations du  Conseil national de la montagne (organisme consultatif auprès de gouvernement). Cette obligation est déjà en vigueur  dans la plupart des pays européens.

-Faciliter la publication et la recherche des emplois en montagne. Pour faciliter le rapprochement des demandes et des offres, dont beaucoup sont des emplois  saisonniers, un site internet spécifique  a été  crée  www.emploi-montagne.com

– Chambéry-Aix-Annecy : Engagement pour le « zéro déchet » . Le 3 juillet a eu lieu le lancement du projet Territoire Zéro Déchet Zéro Gaspillage entre Chambéry-métropole, la Communauté d’agglomération du lac du Bourget (CALB), la communauté d’agglomération d’Annecy (C2A) et le syndicat mixte interdépartemental de traitement des ordures de l’albanais (SITOA).     Pour la première fois en France, 4 structures s’engagent à réduire ensemble les déchets produits sur leur territoire par la prévention et la valorisation des déchets pour qu’ils deviennent des ressources pour d’autres. Ne plus “produire, utiliser, et jeter”, mais “réduire, valoriser « pour créer des emplois localement et préserver nos ressources.

Thonon : Comment loger 13 000 habitants supplémentaires d’ici 2030 ? D’après les prévisions, la population devrait atteindre 43500 habitants en 2030. Il faudra donc  construire 420 à 450 logements supplémentaires, chaque année. Il n’est pas question de diminuer la qualité de vie, d’étaler la ville à l’excès ni de supprimer des zones de travail entrainant de nouveaux chômeurs mais, au contraire, d’en créer. La solution est donc de restructurer le tissu urbain et de privilégier le collectif (80% de collectif + 10% d’individuels regroupés). Déjà une opération a été faite dans le quartier Dessaix. Tout le quartier de la gare doit être restructuré pour l’arrivée du Léman Express. Par ailleurs, l’ancienne gendarmerie permettra de construire 70 logements.

Haute-Savoie : 23 associations et collectifs présents en Haute-Savoie ont demandé, le 24 juin, un moratoire sur tous les projets d’extension des capacités routières dans le département, afin que leur impact sur la qualité de l’air et sur le climat soit évalué, ainsi que pour permettre l’étude des solutions de mobilité alternatives multimodales.
En fait, les écologistes demandent l’arrêt de tout développement alors que  les autorités responsables pensent que le Grand Genève continuera à se développer et devra accueillir 200.000 habitants supplémentaires dans les 20 prochaines années, ce qui porterait sa population à 1,2 million. Si l’on en croit  les écologistes, le Léman Express devrait résoudre tous les problèmes de transport mais tous les clients n’habitent pas près des gares et il faudra donc prévoir des parkings  en nombre suffisant pour lesquels le peuple genevois a refusé, par votation, que leur état  participe au financement de parkings en France, pourtant destinés essentiellement à des frontaliers travaillant en Suisse.

Mont-Blanc : non reconnu comme lieu touristique majeur?  Dans le cadre d’un dossier pour valoriser le tourisme français auprès des étrangers, le ministère des Affaires étrangères et du développement international a refusé d’intégrer le dossier du territoire du Mont-Blanc mais il aurait accepté celui du golf de Biarritz. Pour l’instant aucune raison n’a été donnée pour justifier ce rejet.

– Fête du mulet à Flumet, le 4 août. Concours des plus beaux spécimens, présentation de la race mulassière aux visiteurs, démonstration d’attelage, de débardage et des travaux d’alpages… Il y avait aussi des poulains. Cette manifestation a été créée en 1894 par  le Syndicat mulassier du Val d’Arly qui avait pour  principale mission de promouvoir l’élevage du mulet. Autrefois, jusqu’à 120 mulets étaient en compétition.
Malgré son caractère bien trempé, le mulet est un dur à cuire et au pied montagnard qui ignore le vertige ! Fruit stérile d’un croisement difficile à obtenir entre l’âne et la jument, le mulet associe la puissance de la mère et la rusticité du père. Le mulet peut transporter en moyenne entre 50 et 80 kg de marchandises, par exemple, deux meules de fromage de Beaufort. En hiver, l’animal était utilisé pour le bois et le déneigement ; en été pour les semailles et les foins. Outre son utilisation agricole, il était à l’époque le principal moyen de transport dans la région et en particulier pour passer les cols de montagne.
Aujourd’hui, l’Elevage Mulassier du Châtelet, situé à Flumet, est le dernier de Rhône-Alpes à perpétuer cette tradition.

Châtel : Sur les traces des contrebandiers. Un sentier sonore  est désormais accessible au départ de la Vieille Douane de Châtel, et ce jusqu’au mois de septembre. Le commentaire audio est  disponible en langue anglaise.

– Chamonix : comment arrêter la construction de grands chalets sur de petites parcelles de terrains? La loi « ALUR », du 24 mars 2014, présentée par les ministères du logement et de l’écologie avait, notamment,  pour objet de faciliter la construction de logements par une densification plus grande. Dans ce cadre, le coefficient d’occupation des sols a été supprimé si bien, qu’à titre d’exemple, quand on avait un coefficient autorisé de 0.15, on ne pouvait construite que 150 m² de plancher sur un terrain de 1000 m², aujourd’hui on peut  construire des immeubles ou d’immenses chalets. Les conséquences pour les stations touristiques sont doubles: les prix du terrain flambent et l’espace non construit disparait et, de plus,  le paysage est défiguré, alors que c’est un des attraits touristiques. Beaucoup de maires des stations de montagne, dont celui de Chamonix, réagissent vigoureusement contre cette situation en cherchant à mobiliser les députés pour obtenir une adaptation de la loi «  Sans quoi, dit le maire de Chamonix,  nous serions le seul pays de l’arc alpin à laisser déstructurer son patrimoine foncier et immobilier. »

Vallée de l’Arve :  L’Agence Régionale de Santé  annonce une étude sanitaire sur la pollution  en 2016.

Sécurité des barrages  : vidange décennale du barrage de Bissorte  (vallée de la Maurienne). Comme le prévoit la réglementation, EDF va vider le barrage  pour permettre un examen approfondi. Les travaux dureront d’août à novembre.

Savoie Mont Blanc Tourisme : nouvelle direction. Le 22 juillet, lors de l’Assemblée générale annuelle de Savoie Mont Blanc Tourisme (l’organisme commun de Tourisme des deux départements savoyards), les conseillers départementaux ont modifié l’équipe de direction : Vincent Rolland, du canton de Moutiers, est reconduit comme co-président  et ils ont nommé comme 2ème co-président Nicolas Rubin, conseiller du canton d’Evian et maire de Chatel.

– Grand Genève : comment améliorer la vie quotidienne transfrontalière? L’association « Genevois sans frontière », qui représente les résidents suisses en France, vient d’éditer un manifeste. Il comporte  huit propositions concrètes pour améliorer la vie quotidienne transfrontalière :   créer un statut de bi-résident (donc disparition des faux frontaliers),  améliorer les moyens de transport, renforcer la  sécurité  par une plus grande collaboration des polices, y compris par des brigades communes,  lutter conjointement pour l’environnement,  organiser le  libre accès aux soins des deux côtés de la frontière, tout en étant couverts par les systèmes de sécurité sociale respectifs, donner plus de souplesse pour la scolarité des enfants dans le lieu où ils habitent,  planifier la construction de logements pour  un développement concerté de la région ,  valoriser les zones franches historiques, mieux les utiliser,  voire les développer.

La Léchère : l’usine Graftech disparait . Cette usine qui employait 51 salariés était spécialisée dans l’usinage de graphite. Elle a fermé à fin juillet. La maison mère, basée aux USA, a décidé de regrouper ses activités européennes  en Italie dans une usine pourtant moins bien équipée que celle de la Léchère. Les meilleures  machines devraient  partir l’Italie.           Deux sont déjà parties,  2 autres devraient suivre à la fin du mois. La réunion publique du 12 août avec les élus n’a rien donné faute de présence des propriétaires. Des discussions devraient pouvoir  reprendre  avant la fin aout avec un repreneur potentiel mais comment arriver à contraindre les propriétaires et l’éventuel repreneur si toutes les machines intéressantes sont parties? Le personnel a manifesté en bloquant l’usine mais la justice a demandé la levée du barrage. Les hommes politiques sont intervenus, le ministre de l’Economie aussi. Actuellement, il n’y pas  de solutions pour maintenir une activité industrielle sur le site.

-Cor des alpes : festival de Nendaz (Valais). « Les sonneurs de Savoye » se sont particulièrement distingués en remportant le concours dans trois disciplines. Ce concours international a réuni 245 musiciens, des sonneurs de cloches, des yodleurs et 35 lanceurs de drapeau. La moitié des artistes étaient romands, les autres venaient de Suisse alémanique, France, Belgique et Allemagne.

 Tignes : prison avec sursis pour trois moniteurs de ski . Le 31 juillet,  3 moniteurs de l’UCPA de Tignes  ont été condamnés à un an de prison avec sursis, suite au décès d’une monitrice stagiaire de 20 ans dans une avalanche en décembre 2012. Interdiction leur a également été faite d’exercer la profession de moniteur pendant une année. En fait, les trois professionnels qui encadraient la victime s’étaient lancés en secteur hors-piste malgré un risque d’avalanche très élevé (4 sur 5) le jour du drame et sans équipement de sécurité.

-Annemasse :  Jordan Vignal a choisi Dubaï . Révélé en 2014 par l’émission “Top Chef” sur M6, le jeune  cuisinier est attendu à Dubaï dans quelques jours. Il entrera comme 1er commis  au restaurant gastronomique  de l’Atlantis, un très  grand hôtel  avec  1 565 chambres. Il trouvera la-bas un paysage bien différent de celui de Machilly où il travaillait  (restaurant Le Refuge des Gourmets) mais il sait qu’il trouvera sur place   une association de savoyards qui pourra  l’accueillir et favoriser son séjour.

-Entreprise : la société  Montagne Neige Développement (MND) va créer une filiale à Pékin. Elle pourra ainsi profiter du formidable potentiel de développement des sports d’hiver  dans ce pays qui  a été retenu pour l’organisation des 24èmes  Jeux Olympiques d’hiver de 2022. Cette société est basée à Sainte Hélène du lac. Elle a déjà obtenu plusieurs contrats avec la Chine, notamment 120 enneigeurs et un télésiège. Cette société est un acteur international majeur dans l’ingénierie de la montagne, elle est l’un des seuls acteurs mondiaux à proposer une offre globale. Elle a 325 collaborateurs,  5 sites de production, 8 filiales de distribution à l’étranger, 50 distributeurs et 3000 clients dans 49 pays.

Les Gets : la commune doit payer pour que les éleveurs mettent des vaches en alpage ceci  pour  maintenir l’activité agricole locale tout en préservant les paysages et la vie pastorale. Dans le dispositif mis en place, tout le monde doit être gagnant : l’éleveur qui reçoit une aide, naturellement, mais aussi la commune et aussi les touristes. Cela permet d’avoir des bêtes pour brouter les pâturages et donc les entretenir, en évitant l’enfrichement et le boisement des paysages. Et, voir des animaux dans les alpages en été, est apprécié par tout le monde. Il n’y a plus que 4 éleveurs aux Gets, donc on attire des éleveurs des communes voisines. 

– TransMaurienne : course de VTT  les  7,8 et 9 août. Pendant 3 jours, 650 vététistes ont parcouru la Maurienne, ce qui prouve bien l’engouement pour ce sport qui se développe beaucoup dans toutes les stations.

– Annecy : traversée du lac à la nage, le 15 aout. Pour la 84e année, il y aura 1500 nageurs qui s’affronteront sur 4 courses : 500 mètres (réservée aux enfants), 1000, 2000 et 5000 m.

Evian : réouverture de l’Hôtel Royal.  Après 20 mois d’arrêt pour rénovation en vue de « renforcer son attractivité » et une facture de 80 millions d’euros, l’hôtel a rouvert au début juillet. L’hôtel compte 150 chambres, dont 32 suites, et 300 employés en pleine saison. Il offre une vue exceptionnelle sur le lac Léman et un service 5 étoiles.

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