Nouvelles du 30 mars 2015

 

Mauvaise nouvelle pour Marc Veyrat :  le 17 mars, un incendie s’est déclaré dans le restaurant de Manigod du célèbre cuisinier. Le feu est parti de la buanderie, il a fait beaucoup de dégâts. Il faudra de longs mois pour réparer. 25 salariés sont au chômage technique.  Ouverte en 2013, » La Maison des Bois », est située au col de la Croix-Fry à 1600 mètres d’altitude. C’est un établissement de luxe dans lequel Marc Veyrat s’investit « dans une cuisine nouvelle et créative, pastorale et minérale en préservant l’environnement…

«  Un saint savoyard de plus: Pierre Favre (1506-1546) La canonisation   est intervenue le 3 janvier dernier pendant une messe donnée par le Pape dans l’église San Gésu à Rome, en présence d’une délégation de Savoyards, dont l’évêque d’Annecy. Pierre Favre est né le 13 avril 1506 à Saint Jean de Sixt dans une famille de paysans. Il débute ses études à Thônes (à 10 ans en 1516), puis à la Roche de 1517 à 1525.  Il se rend alors à Paris pour la suite de ses études grâce au soutien et à l’aide financière de son oncle, Dom Mamert Favre, prieur de la chartreuse du Reposoir. A Paris, il étudie au  collège de Montaigu puis il passe rapidement au  Collège sainte Barbe où il partage sa chambre avec   François Xavier et Ignace de Loyola (qui auront la destinée que l’on connaît). En  1530, Pierre Favre est   bachelier ès Arts, il poursuit sa licence en théologie en vue de devenir prêtre, il le sera le 30 mai 1534. Parallèlement avec Ignace de Loyala et six autres camarades, il forme un groupe de réflexion et d’études spirituelles, qu’ils appellent les   « les amis dans le Seigneur » .

Le 15 aout 1534, tous décident solennellement à la chapelle de St Denis à    Montmartre de se consacrer à Dieu et font vœux de pauvreté et de chasteté. Puis trois autres personnes se joignent à ce groupe dont     Claude Le Jay  en 1535, prêtre depuis 1528 et savoyard aussi (originaire de Mieussy). En  1536, Favre obtient sa    maitrise ès Arts. En janvier   1537,  tout le groupe  fait « une mission » à Venise en apportant une aide aux malades des hôpitaux des villes avoisinantes. Puis en 1538, ils se rendent à Rome pour se placer au service de   l’Eglise et du Pape. A Rome, Pierre Favre enseigne la théologie à l’université la Sapienza tout en préparant avec ses amis le projet de fondation de la    Compagnie de Jésus qui sera approuvé le     27 septembre 1540 par le pape Paul III. Dès ce moment, ses qualités intellectuelles, humaines, relationnelles, valent à Pierre Favre d’être chargé par le pape d’importantes missions en Europe et particulièrement pour dialoguer avec les Protestants avec qui les contacts n’étaient pas encore rompus, en vue d’éviter le schisme. Partout, il travaille, sans relâche, au renouvellement spirituel et à la réforme du  catholiscisme. En 1546, il allait le concile de Trente en qualité de représentant du pape mais il ne put le faire car il mourut à Rome le 1er aout des suites de mauvaises fièvres.      PS : d’autres informations figurent dans Wikipédia.

Pollution dans la vallée de l’Arve       Cet hiver, on a beaucoup parlé de pollution due à la concentration de particules fines, notamment à Paris où le 23 mars on a limité la circulation aux seuls véhicules portant un numéro d’immatriculation impair, sauf pour les véhicules prioritaires. Mais on a moins parlé de la vallée de l’Arve, pourtant cette vallée de Haute-Savoie, entre Annemasse et Chamonix, est soumise à une pollution chronique depuis une dizaine d’années. Le pic d’alerte a été dépassé pendant plusieurs jours en janvier et autant en février et aussi en mars. Cette pollution se mesure, elle se voit même à l’œil nu par la présence d’une  légère brume dans le ciel. Elle vient de l’excès de particules fines dans l’air mais aussi du dioxyde d’azote et du benzopyrène qui sont régulièrement au-dessus des normes. Les pics de pollution sont ici plus récurrents et plus graves qu’en région parisienne et la pollution de fond y est aussi plus élevée tout le reste de l’année.

En 2013, les normes autorisées, notamment pour les particules fines (soit 50  microgrammes par mètre cube) ont été dépassées 58 jours dans l’année. La limite moyenne en France est de 35 jours par an. En cas de dépassement majeur, le préfet de Haute-Savoie interdit le transit des poids lourds les plus polluants via le tunnel du Mont-Blanc mais alors ces camions passent par la Maurienne et le tunnel de Fréjus, donc on déplace le problème. Pourquoi cette brume ne se disperse pas? La raison donnée est que la configuration du relief (vallée étroite bordée de hautes montagnes) et des phénomènes météorologiques empêchent la circulation de l’air surtout en hiver. Quand il fait beau, le soleil réchauffe l’air en altitude, ce qui contribue à maintenir en dessous l’air froid dans le fond de la vallée et provoque ainsi une concentration de la pollution. Un temps pluvieux et venté chasse l’anticyclone, ce qui met fin à la pollution. Les conséquences de cette pollution sont multiples : irritation des yeux et de la gorge et développement de pathologies chroniques, risques accrus d’infarctus, accidents cardiovasculaires, cancers du poumon, problèmes d’asthme… D’ou des hospitalisations supplémentaires et une soixantaine de décès prématurés par an.   La pollution laisse aussi ses stigmates sur les paysages alpins, par exemple l’accélération de la fonte du glacier des Bossons.

L’origine de cette pollution est multiple : une très forte urbanisation ces dernières années donc pollution par le chauffage et la circulation automobile mais aussi industrie et surtout le transport routier (600 000 camions empruntent chaque année le tunnel du Mont-Blanc). Bien que le problème soit connu depuis plus de 10 ans et que les médecins aient tiré la sonnette d’alarme, peu de mesures efficaces ont été prises. Certes, un plan de protection de l’atmosphère (PPA) a été élaboré en 2010, on a limité la vitesse sur les routes et favorisé des chauffages performants pour les particuliers, mais rien n’est fait pour limiter le transport routier en développant le transport par rail. On diffuse des recommandations, notamment  limiter ou stopper les feux de cheminée d’agrément ou d’appoint. Pour les femmes enceintes, enfants de moins de 6 ans, personnes âgées, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques, il est conseillé d’éviter les activités physiques et sportives intenses autant en plein air qu’à l’intérieur, de limiter les déplacements sur les grands axes routiers et leurs abords aux périodes de pointe, on abaisse les limitations de vitesses des véhicules de 10 ou 20 km…

. Le 25 février dernier les élus de la vallée ont fait le point de la situation. Au plan local, on aurait déjà dépensé 100 millions d’euros pour lutter contre ce fléau. Quant à ce qui dépend de l’Etat, le maire de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix s’est rendu à l’Elysée pour informer des conseillers du cabinet du Président et soumettre un certain nombre de mesures pour faire avancer des solutions, par exemple :   interdiction totale et permanente des camions de transit « euros 3 »,   interdiction de tous les camions en cas de pics de pollution, mise en place d’un véritable suivi épidémiologique à l’échelle de la vallée, interdiction des véhicules les plus polluants sur les quatre communes du fond de la vallée à l’horizon 2020, sur le modèle de ce qui a été présenté au conseil de Paris, déploiement de bornes de recharges électriques, exonération de taxe de séjour pour les touristes venus en train, création de voies dédiées aux bus, tarification incitative aux remontées mécaniques pour les personnes venues en covoiturage ou en transport commun, modernisation de la ligne ferroviaire, renouvellement de la flotte des véhicules anciens… Les véhicules non polluants devraient bénéficier, dès cette année, d’un abonnement à moitié prix dans les parkings.

Lancée le 11 mars, une pétition réclamant l’accélération des mesures contre la pollution de l’air en vallée de l’Arve a dépassé les 9 000 signatures en quelques jours Elle s’adresse à la Ministre de l’environnement Ségolène Royal, lui demandant notamment l’interdiction de combustion des déchets à l’usine de Passy en cas d’alerte à la pollution, et l’interdiction de circulation de tous les poids lourds pendant les pics. Le club de football de l’US Mont-Blanc Passy a annoncé, le 17 mars sa décision d’annuler les entraînements , à cause de l’alerte pollution pour préserver la santé des footballeurs, suivre à la lettre les recommandations sanitaires de la Préfecture mais aussi pour alerter les pouvoirs publics pour comprendre, analyser et trouver des solutions…

A Domancy, des mamans avec une bonne  cinquantaine d’enfants équipés de tee-shirt blanc et de masques de chirurgien se sont rassemblées devant la mairie pour   marquer « le souci, l’inquiétude et le désarroi des parents mais aussi des enfants face à la pollution dans la vallée de l’Arve ».

Le 9 avril, une manifestation est prévue à Aiton pour « convaincre l’État d’accélérer les prises de décision » en matière de transport.

Anniversaire : 24 mars 1860 Le traité du 24 mars 1860 organise la réunion de la Savoie et du comté de Nice à la France sous réserve de l’approbation de la population. Le plébiscite a donné les résultats suivants:
– Savoie : vote les 22 et 23 avril,               130.839 votants, 130.533 oui
-Comté de Nice : vote les 15 et 16 avril, 25.932 votants,     25.743 oui
-Militaires (savoyards): 6350 votants   6033 oui et 282 non Les militaires savoyards étaient bien intégrés dans l’armée sarde, surtout les officiers, ce qui explique que seulement 109 sur 602 optèrent pour l’armée française. Il est possible que dans leur choix il y avait le fait que les probabilités de promotion étaient bien meilleures dans la future armée d’Italie qu’en France, ce qui s’est parfaitement vérifié par la suite.

Ouvrage signalé : Tarentaise 1914-1918 de Philippe Pichot       Il s’agit d’un important ouvrage qui a été écrit à l’occasion du centenaire de la guerre de 1914 pour rendre hommage à la mémoire des 1650 soldats de Tarentaise morts pour la France, sur un total de 7000 mobilisés. Il donne la répartition par arme et unité, âge, mois et lieu de décès, grade et type de mort. Il a été écrit à partir d’archives mais aussi de la collecte de témoignages et de souvenirs des familles ainsi que de visites des lieux de combats, de sépultures et de monuments aux morts. Il permet ainsi de remonter jusqu’aux derniers instants des jeunes soldats tarins. Tout le contenu des recherches et les statistiques réalisées ne pouvant apparaître dans le livre, des informations complémentaires détaillées ont été mises sur internet.  Pour tous renseignements et où se procurer ce livre, s’adresser à : – toutes les librairies de Tarentaise – au siège de Tarentaise Hebdo – 117, Grande Rue à AIME – Savoie   (l’éditeur) – ou contacter directement l’auteur Philippe PICHOT  : ppichot25@gmail.com Le prix de l’ouvrage est de 38 €, plus les frais de transport.                PS: la mère de Philippe Pichot est une adhérente très active au sein de l’association des savoyards de Lyon.

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