Nouvelles du 1er janvier 2016

-Nouvel an 2016 : la rédaction des nouvelles de la quinzaine vous adresse tous ses vœux et vous assurent de ses efforts pour vous informer au mieux de ce qui se passe en Savoie/Haute-Savoie .

 – Noël au balcon, Pâques aux tisons. Les chutes de neige de la fin novembre avaient donné beaucoup d’espoir mais l’hiver est reparti, des températures élevées ont fait fondre la neige, si bien  que seules les pistes  situées  en haute ou très haute altitude  ont pu être ouvertes pour Noël et le Nouvel an.  Néanmoins, la situation des Savoies a été bien meilleure que celle des Alpes du sud.
L’absence de neige à Noël n’est pas nouvelle  mais le problème est qu’on l’a connu souvent ces dernières années. On peut observer que  si les ancêtres nous ont transmis le dicton  « Noël au bacon, Pâques aux tisons » c’est qu’ils l’avaient constaté  souvent,  mais on peut noter que nos ancêtres  étaient plutôt heureux  de l’absence de neige à Noël car ils  ne faisaient pas de ski.
Face à ce manque de neige, les stations ont  utilisé  les enneigeurs quand c’était possible et, à défaut, elles se sont organisées pour utiliser au mieux la neige disponible en la rassemblant pour aller l’étaler sur les pistes ouvertes. A Sainte-Foy-Tarentaise, on a pris les grands moyens en transportant la neige par hélicoptère  pour utiliser un stock de neige qui avait été fabriqué en novembre; d’autres  stations ont fait de même :Thollon-les-Memises, Courchevel, Les Karellis…… . Val Thorens et les Ménuires ont demandé aux skieurs locaux de laisser les pistes  aux  touristes. Les patinoires ont fait le plein.  Il a fallu  développer  des activités destinées habituellement aux non skieurs (promenades, conférences, visites, vélo….), souvent des activités d’été. De nouvelles activités ont été inventées, comme la course des luges à foin à la Chapelle d’Abondance. A Saint-François-Longchamp, la mise en service d’une luge « quatre saisons » est arrivée au bon moment. Longue  d’un kilomètre, elle est accessible toute l’année et même de nuit. L’arrivée du Père Noël a permis d’occuper les enfants mais les descentes de ski aux flambeaux organisées à cette occasion, et aussi pour le 31 décembre, ont souvent été remplacées par des marches aux lampions.
Certes, il y a moins de monde que les autres années mais, globalement, on peut dire que ceux qui sont venus ne l’ont pas  regretté, surtout les non skieurs, bien sûr, mais  les autres  aussi qui ont quand même pu se livrer à leur sport favori. Tous ont pu bénéficier de journées ensoleillées  et de températures idéales pour la promenade et, de plus, ils  ont pu découvrir la Savoie sous un jour nouveau.
A noter que là où le ski était possible, les organisateurs ont dû prendre d’importantes mesures de sécurité, surtout  pour limiter la vitesse,  car les accidents sont souvent graves en cas de chutes sur une neige dure et peu épaisse avec parfois   des cailloux invisibles qui peuvent affleurer.
Le col de l’Iseran a été ouvert le 28 décembre pour permettre aux skieurs de Bonneval sur Arc d’aller skier à Val d’Isère. Mais la circulation n’a été  autorisée qu’aux navettes mises en place par la commune de Bonneval.
La météo de cette année a eu aussi un autre avantage: c’est qu’il n’y a pas eu de difficultés de circulation comme on en avait connu lors du chassé-croisé du 27 décembre 2014.

En conclusion, les stations ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour satisfaire leurs clients qui étaient nombreux, mais malgré tout il y a eu quand même quelques grincheux pour critiquer, notamment sur les réseaux sociaux, l’importance des moyens mis œuvre pour déplacer et  travailler la neige tant au plan écologique que économique. D’autres ont trouvé anormal que les forfaits des remontées mécaniques  ne soient pas réduits quand la totalité  du domaine n’est pas ouvert (mais des stations pratiquent cette réduction).

Aux dernières nouvelles du 1er janvier, les services de la météo annoncent des chutes de neige pour les premiers jours de  janvier, mais surtout en altitude, à plus de 1500 m. Malheureusement, ce sera après le départ des vacanciers scolaires….

Arêches-Beaufort : La Pierra Menta 2016, 31ème édition. Cette course de ski alpinisme se déroulera  du 9 au 12 mars en quatre étapes et en équipe de deux. C’est une course incontournable de très haut niveau qui verra s’affronter  plus de 600 skieurs venant de tous les pays européens. Au programme de cette course éprouvante qui demande endurance à la montée et technique pour la descente : des pentes raides, des montées le long de couloirs abrupts, des arêtes vertigineuses, escarpées et des descentes particulièrement ardues, tout ceci avec un  dénivelé positif à gravir de plus de 10.000 mètres.

– Manigod : Marc Veyrat finit mal l’année. Il a été condamné le 18 décembre par le tribunal correctionnel d’Annecy  pour des infractions au code de l’environnement et  au code forestier sur le site de son restaurant à Manigod (Haute-Savoie ). Il a été relaxé pour les infractions au code de l’urbanisme. Il a été reconnu coupable d’avoir défriché 7.000 m² de bois et de forêt sans autorisation et d’avoir porté atteinte à des zones humides sur une surface de plus de un hectare. Outre une amende de 100.000 euros, le tribunal a ordonné la remise en état des zones humides (des sols gorgés d’eau pendant plus de six mois de l’année) dans un délai de trois mois, sous peine d’astreinte de 3.000 euros par jour de retard.
Il peut donc conserver son parcours éducatif à destination des enfants avec le jardin botanique, les serres et le rucher qui lui tiennent particulièrement à cœur. Son avocat a estimé que la peine d’amende était « lourde et due à la personnalité et à la notoriété de M. Veyrat » et qu’ils attendaient de connaitre le détail des motivations du jugement pour décider d’un éventuel appel. De son côté, Marc Veyrat a reconnu qu’il « s’était trompé et qu’il n’est pas au dessus des lois ».
A noter que ses ennuis judiciaires n’ont pas eu de répercussions sur sa réputation  de cuisinier puisqu’il a été retenu, avec d’autres chefs, pour la préparation  des repas servis aux chefs d’état lors la COP 21 à Paris.

– Albertville : rénovation de l’hôpital. Le nouveau bâtiment du service des urgences vient d’ouvrir. En janvier, ce sera six salles de bloc opératoire et un service d’hébergement de 27 lits. Les travaux se poursuivront par la réhabilitation des anciennes urgences où seront installées l’unité d’hospitalisation de courte durée et la maison médicale.

– Haute-Savoie : développement de la fibre optique. Dans le cadre du Plan National Très Haut Débit, un accord a été signé le 11 décembre entre tous les partenaires concernés : ERDF, Orange et SYANE pour le développement de la fibre  en aérien en utilisant les poteaux d’ERDF, comme cela se fait depuis longtemps pour le téléphone.  On commencera évidemment par les zones les plus  peuplées: soit 13 communes de l’agglomération d’Annecy, 12 de celle d’Annemasse et  les villes de Cluses et Thonon.  (SYANE : syndicat mixte  regroupant toutes les communes de  Haute-Savoie et le Département pour la gestion des  énergies électricité et gaz, éclairage public,  réseaux téléphonique  et  numérique).
L’objectif est d’apporter, en 5 ans, la fibre optique à 90% des entreprises et la moitié des logements haut-savoyards, puis progressivement à 90% des logements à l’horizon 10-12 ans. Le financement des travaux est assuré par des participations des communautés de communes concernées, du Département et des subventions  de la Région et de l’Etat et complété par des emprunts auprès de la Banque Européenne d’investissement et de la Caisse des Dépôts. L’utilisation des poteaux électriques  permet des délais d’installation  2 à 3 fois moindres que la construction de réseaux souterrains et un bilan environnemental plus favorable.

Qu’est-ce que la fibre optique? Une fibre optique est un fil de verre ou de plastique, plus fin qu’un cheveu, qui conduit la lumière. Le signal lumineux injecté dans la fibre est capable de transporter de grandes quantités de données à la vitesse de la lumière sur plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres. Ces débits sont 100 fois plus élevés que ceux du réseau actuel en cuivre (technologie ADSL) et ce dans les 2 sens. Même sur de très grandes distances, il n’y a pratiquement pas atténuation du signal, quelle que soit la localisation du logement.

A signaler que le 6 novembre: ERDF et SYANE s’étaient déjà rencontré pour signer  une convention concernant l’amélioration des réseaux électriques de distribution et  notamment  l’enfouissement  des réseaux électriques basse tension.

– Saisonniers : Avantage fiscal pour les hébergeurs. Lors de l’examen de la  loi de finances rectificative pour 2015, les députés ont décidé que les hébergeurs qui louent leurs biens  à des saisonniers pourront bénéficier  de l’exonération de l’impôt sur le revenu qu’ils en tirent dans la mesure où ces saisonniers ont une résidence principale ailleurs. Cette mesure vise à faciliter l’hébergement des saisonniers dans les stations touristiques.

Loi Macron: les remontées mécaniques bénéficieront du suramortissement. Ce dispositif, prévu pour encourager les entreprises à investir,  permet un amortissement de 140% des installations à durée de vie longue. Les usines à neige, les enneigeurs peuvent bénéficier de la loi mais pas les tuyaux d’eau ni les remontées mécaniques considérées comme des moyens de transport. A l’initiative de Michel Bouvard, sénateur de la Savoie, le Sénat a adopté un amendement, qui a été ensuite été voté par l’Assemblée nationale, pour intégrer les remontées mécaniques dans le cadre de la loi.
Selon M.Bouvard, la disposition votée  donnera un élan au remplacement des remontées mécaniques anciennes, comme les téléskis et télésièges à pinces fixes à deux et trois places qui représentent environ le quart du parc français et qui se trouve  surtout dans les stations moyennes. Ce sont ces dernières qui ont le plus besoin d’être soutenues dans leurs projets d’investissement.

La Roche sur Foron : salon du robot Stäubli,  le 7 décembre. Ce salon a été l’occasion pour Stäubli, leader mondial  en matière de robots,  de montrer son savoir faire et ses dernières innovations.  L’entreprise a été créée en Suisse en 1892. En 1909, elle crée  une usine à Faverges.   Elle travaille maintenant dans trois domaines : machines textiles (organe de commande des métiers à tisser), connecteurs (systèmes de connexion couvrant une large gamme de fluides) et robotique. L’entreprise présente une gamme complète de robots de toutes tailles et pour tous travaux, y compris dans le domaine  chirurgical. C’est aujourd’hui un groupe international qui comprend 12 sites de production, des filiales dans 25 pays et un réseau de distribution dans 50 pays. Il emploie  4500 salariés. En France, outre Faverges, Staubli a des agences pour couvrir tout le territoire : Chassieu, Nantes-Carquefou, Massy, Labège (Toulouse), Guebwiller, Lambersart.

– Saint-Jean de Maurienne: une immense crèche de Noël trône sur la place de l’hôtel de ville. Elle a été construite par un habitant du pays, Salvatore Spina, qui y travaille depuis 40 ans. Elle mesure 9 mètres de long et comporte 270 personnages. Le public peut la voir tous les jours de 15 à 19 heures  jusqu’au 10 janvier.

Arnaque aux locations saisonnières : deux familles, agissant séparément,  avaient prévu de passer la semaine du Nouvel An à Châtel. Elles avaient trouvé deux locations sur le site internet « le bon coin » avec de belles photos. Arrivées sur place, elles n’ont pas trouvé de locations à l’adresse indiquée, elles sont allées se renseigner à l’office de tourisme et, là, il a été constaté que ces locations n’existaient pas, même si les photos étaient celles d’une résidence de la station. L’office de tourisme a pu les dépanner mais les arrhes versées (50%) sont perdues. Une plainte  a été déposée à la gendarmerie.
Pour éviter ce type d’arnaque, il est rappelé que le mieux est de s’adresser aux offices de tourisme ou aux agences immobilières officielles de la station sachant, notamment, que ces organismes vérifient la véracité des informations qu’ils donnent.    Une enquête de Atout France, publiée par le Dauphiné libéré, montre que la location directe entre particuliers progresse grâce à internet. C’est certes une  solution qui permet de faire l’économie des commissions de location mais, on le voit, c’est  parfois la pire des solutions.

– Haute-Savoie : Jérôme Coppel élu « sportif 2015 ».  Lors d’un vote sur internet, organisé par la Rédaction sportive du Dauphiné Libéré, Jérôme Coppel a obtenu 43% des 47.079 votes émis et sur 17 sportifs proposés au vote par le journal. Jérôme Coppel est un cycliste, il est champion de France professionnel du contre- la-montre et a obtenu la médaille de bronze au championnat du monde.

Evian: Fr3 a tourné un téléfilm  « Meutre sur le Léman ».   Fr3 a tourné  quelques jours à Evian,  avec l’actrice  Corinne Touzet, pour saisir le charme de l’ambiance si particulière de la ville pendant les fêtes de Noël, lorsque les flottins investissent les rues de la ville. Ces flottins sont des personnages ou des sculptures faits avec du bois flotté  (ayant séjourné longtemps dans l’eau du lac). Le film sera diffusé au printemps.

– La raclette de Savoie bientôt protégée par une IGP ?  Le Comité national des indications géographiques protégées, des « label rouge » et des spécialités traditionnelles garanties de l’INAO (Institut national des appellations d’origine) a émis un avis favorable à la reconnaissance en IGP (identification géographique protégée) de la dénomination “Raclette de Savoie”, en vue de son enregistrement par la Commission européenne. Elle concernerait le fromage produit avec du lait de vaches Abondance, Montbéliarde ou Tarentaise, qui doivent être nourries de fourrages verts (donc pas d’ensilage) dans un périmètre comprenant la Savoie, la Haute-Savoie et  quelques communes limitrophes  de l’Ain et de l’Isère. Ce serait le 8ème fromage de Savoie labellisé.

-Les Arcs : le club Med va construire un nouveau village pour 2018  (350 chambres et 900 lits). L’affaire avance puisque le Conseil municipal de la commune  (Bourg Saint Maurice) a donné son accord pour la cession d’un terrain.

– Chambéry : Les cafés Folliet changent de partenaire financier. Dans le cadre d’une restructuration du capital : BNP en sort, le Crédit agricole y entre avec 15% et  la famille Folliet renforce sa position. L’entreprise a été fondée en 1880. C’est aujourd’hui d’abord et surtout la torréfaction et la distribution du café, mais c’est aussi le thé, le sucre, le chocolat et aussi la conception et la fabrication de boissons aux fruits.  Tout ceci permet à l’entreprise  d’être à présent l’un des principaux intervenants sur le marché de la restauration hors domicile, couvrant l’ensemble du territoire français. Les Cafés Folliet comptent 23 agences, 330 salariés dont 50 techniciens SAV répartis sur tout le territoire français.

– Bourg-Saint-Maurice : Le fort de la Platte est à vendre. C’est un coup dur pour la famille d’agriculteurs qui occupent le fort, depuis plusieurs générations, pendant l’été comme alpage pour son troupeau de cent chèvres et autant de vaches. Une partie du fromage produit est vendu aux touristes de passage, attirés par un panorama exceptionnel  à 2000 mètres d’altitude et avec la possibilité  d’y faire de superbes  promenades.
Depuis longtemps ce fort, construit au 19ème siècle,  a été vendu par l’Etat. Les deux  propriétaires actuels l’ont acheté il y plus de 40 ans  pour avoir un souvenir de la région mais, aujourd’hui, ils sont âgés et n’ont plus  guère d’intérêts dans la région. Le prix de vente  devrait se situer  entre 1 et 2 millions d’euros, sachant qu’il y a d’importants travaux d’entretien à faire.

– Val d’Isère : ouverture d’une boutique  Arpin. Inaugurée le 11 décembre, c’est la 5ème boutique consacrée à la vente des produits de la filature Arpin. Créée en 1817 à Séez, Arpin est aujourd’hui la dernière filature française à fabriquer des tissus à partir de toisons brutes, en travaillant sur des machines classées au titre « objet » des monuments historiques, pour les deux tiers d’entre elles. Pour sa fabrication, la filature utilise annuellement quinze tonnes de laine de moutons provenant des régions alpines (Tarentaise, Beaufortain, Maurienne et Val d’Aoste). C’est une fabrication de haut de gamme vendue en France et à l’Etranger, notamment à des maisons de couture. 18 personnes y travaillent.

Un livre pour tout connaitre sur Chamonix, la montagne  et l’alpinisme des origines à nos jours. L’auteur, une ancienne journaliste, connait bien le sujet pour être issue d’une famille d’alpinistes.  (Le roman de Chamonix de l’ère glaciaire à nos jours, Sophie Cuenot, Editions Guérin, Chamonix).

-Nouvelles des savoyards du monde : La chaine de radio France Bleu va interviewer des Savoyards résidant à l’Etranger. Vous les retrouverez chaque jour à 17h10  aux dates suivantes :
. semaine du 4 au 8 janvier : Laurent Rigaud- Dubai
.semaine du 11 au 15 janvier : Etienne GUEROU – Singapour
– semaine du 18 au 22 janvier : Didier GARCIA – Québec.
Pour écouter en direct, cliquer sur le lien ci-dessous: http://francebleusavoie.radio.fr/

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