Nouvelles du 15 août 2016

– Rassemblement des Savoyards du monde au lac d’Aiguebelette, 5 au 7 août 2016. Comme chaque année depuis 1933, les Savoyards expatriés se retrouvent le 1er samedi du mois d’août, alternativement en Savoie et en Haute-Savoie. Cette date est celle où le maximum d’expatriés sont dans leur région pour voir la famille et prendre des vacances. Cette année, plus d’une centaine d’adhérents de « Savoyards du monde » ont participé au Rassemblement. La plupart venaient des différentes régions de France mais quelques uns venaient de Dubaï, de Singapour et du Québec.

Le vendredi, les participants ont été accueillis le matin à la Maison du lac de Nances par le président de la communauté de communes et le président de l’office de tourisme, puis visite de l’exposition et tour en bateau sur le lac avec des explications sur le lac et son économie. L’après midi, réunion du conseil d’administration et visite du château de Monfleury pour les autres.

Samedi : réunion officielle à la salle polyvalente de Novalaise sous la présidence de Jean Cimaz, président de la Fédération, et avec les allocutions de Denis Guillemard, maire de Novalaise et président de la communauté de communes, de Jean-Pierre Vial, sénateur de la Savoie, Gilbert Guigue, conseiller départemental. Ensuite, deux conférences sur « le peuplement du lac d’Aiguebelette » par J-P Blazin, et sur « les 200 ans de l’académie de Savoie » par JP Trosset, secrétaire perpétuel. Plusieurs représentants d’associations se sont exprimés, dont Laurent Rigaud de Dubaï mais aussi vice-président des Savoyards du monde, chargé du développement à l’étranger. Laurent Rigaud a insisté sur le fait que les associations ne sont pas seulement l’occasion de faire des rencontres amicales mais qu’elles sont aussi un moyen de faire connaitre les produits savoyards. C’est ce qu’il fait à Dubaï en créant des liens avec des entreprises et en organisant en octobre dernier « la semaine des produits savoyards », qu’il renouvèlera cette année. De nouvelles antennes sont en voie de création en Argentine, Angola, Vietnam. La journée officielle s’est terminée par la cérémonie traditionnelle au monument aux morts, repas et circuit en car dans les environs avec visite du musée Galletti à Saint Maurice de Rotherens.

Le dimanche, pour ceux qui étaient disponibles: à Jongieux, rencontre avec Patrice Jaquin, viticulteur et président de la Chambre d’agriculture des Savoie, puis pique-nique dans la propriété d’un adhérent à la Chapelle-Saint Martin.

Il convient de signaler l’effort qu’a fait la presse locale pour l’importante information publiée sur cet évènement, et particulièrement le Dauphiné libéré.

– Des noms de stations deviennent des marques commerciales. La commune de Passy a décidé, lors du dernier conseil municipal, de déposer son nom au titre de marque auprès de l’institut national de la propriété industrielle (INPI). Ce dépôt rend impossible la reproduction de la marque sans autorisation sur des prospectus, des adhésifs ou même lors des activités sportives ou culturelles. En outre, la commune pourra conserver son office de tourisme comme cela est prévu par la loi NOTRe sur la nouvelle organisation des administrations locales. D’autres communes avaient déjà fait de même, comme Saint-Gervais, Megève et Chamonix.

– Mont-Revard : le groupe Ballet de Savoie a participé à la fête du 14 août. Le groupe rentre de tournée aux USA. Pendant trois semaines, il a présenté 18 spectacles dans les états d’Idaho et Utah.   20000 spectateurs, enthousiastes et impressionnés, ont pu apprécier les danses traditionnelles de Savoie sur des chorégraphies modernisées et interprétées par de jeunes talents.

Fêtes « retour sur le passé ». Beaucoup de musées locaux et de fêtes de village organisées pendant la période touristique ont pour objet de montrer la vie de nos ancêtres, qu’il s’agisse du lointain Moyen Age ou plus souvent le 19ème siècle ou le début du 20ème. Pour les enfants, c’est un peu l’histoire qu’ils apprennent à l’école mais pour les adultes, dont beaucoup sont d’origine rurale, cela leur rappelle leur jeunesse, celle de leurs parents et grands parents.

C’est ainsi que le 4 août, c’était la 15ème fête de la batteuse à Clarafond-Arcine qui a attiré beaucoup de monde. Outre un vide-greniers pour lancer les festivités, il y avait des animations tout au long de la journée comme une démonstration de labour, de moisson et battage à l’ancienne, avec des défilés et expositions de vieux outils, de chevaux de trait et 70 tracteurs.

Les 6 et 7 août, c’était les Médiévales de Praz sur Arly, avec une cinquantaine de spectacles ou animations, une trentaine d’échoppes et stands divers et variés, et plus de 200 artistes et figurants (tournois de chevalerie, les campements de vie, rapaces, ateliers, saltimbanques, banquets…).

Le 31 juillet, c’était la fête des vieux métiers et vieilles mécaniques à Habère-Poche. Cette fête a rassemblé un grand nombre de métiers d’antan que l’on pratiquait dans les fermes : la traite, la fabrication du beurre, la fabrication de la tomme blanche…,   avec des défilés et expositions de tracteurs et de vieilles voitures…

A Saint-Jean de Maurienne, chaque jeudi du mois d’août, c’est la fête du pain, fabriqué à l’ancienne mode.

– Les plages de Savoie : un atout pour le tourisme. Les départements savoyards, ce n’est pas que la montagne, c’est aussi les lacs et les plages lacustres et c’est pourquoi, cette année, l’agence de tourisme Savoie-Mont-Blanc a mis l’accent sur la complémentarité lacs/montagne. Selon Nicolas Rubin, le co-président de Savoie-Tourisme, cette action a donné de bons résultats car les lacs et les plages amènent une valeur ajoutée parce qu’ils sont un lieu de détente qui permet de varier les sorties avec celles des montagnes qui sont parfois à connotation sportive ou difficile. C’est vraiment l’aspect paisible et bien-être des plages que l’on essaie de mettre en avant parce qu’on s’est rendu compte que 80 % des personnes viennent au bord des lacs pour se détendre. Ils ne sont que 20 % à y aller pour pratiquer les sports nautiques en tous genres. Par ordre de fréquentation, on a le Léman, puis le lac d’Annecy, le lac du Bourget et celui d’Aiguebelette. Bien sûr, les Savoie possèdent beaucoup d’autres lacs mais souvent en montagne et interdits à la baignade.

– Michel Barnier a été nommé par le Président de la Commission européenne « négociateur en chef » et responsable du groupe de travail de la Commission chargé de la préparation et de la conduite des négociations pour le retrait du  Royaume-Uni de l’Union européenne. Michel Barnier a une longue carrière politique, d’abord en Savoie comme député et président du Conseil général, puis dans le gouvernement français et à la commission européenne. Avec Jean-Claude Killy, il fut co-président du comité d’organisation des jeux olympiques d’Albertville en 1992.

– Que devient l’ETG ? Le 3 août, on a appris que la société est mise en règlement judiciaire. Le tribunal de commerce de Thonon lui a accordé un délai de 45 jours pour trouver du financement. Le 11 août, la Fédération Française de Football a annoncé avoir pris acte de la décision du club d’Evian/Thonon-Gaillard de renoncer à sa participation au championnat du CFA qui a débuté le samedi 13 août. Début août, la plupart des joueurs et membres de l’équipe professionnelle avaient retrouvé un emploi dans d’autres clubs. On ne connaît pas encore le sort du club de formation et le devenir du centre de Blonay. Le tribunal de commerce doit revoir la situation du club le 30 septembre.

– Centenaire de la fondation Cognacq-Jaÿ. La Fondation Cognacq-Jaÿ œuvre depuis 1916 au service des personnes en difficulté dans une démarche de solidarité sociale. À travers ses neuf établissements, dont deux en Haute-Savoie (à Monnetier-Mornex), ce sont 1 200 salariés qui agissent au quotidien dans les domaines de la santé, de la prise en charge médico-sociale, de l’action sociale et de l’enseignement. À l’occasion de son centenaire, la Fondation a engagé une vaste réflexion sur les enjeux de la solidarité sociale de demain en lançant une série de publications et en créant un prix pour encourager l’innovation dans ce domaine. Cette fondation a été créée par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ qui étaient les propriétaires de la Samaritaine. Tous deux étaient de modestes immigrés provinciaux qui étaient allés à Paris chercher du travail. Le premier venait de l’ile de Ré et la seconde de Savoie. Fille d’un maçon de Samoëns, Marie-Louise a 3 frères et 4 sœurs, tous doivent travailler jeunes. En 1853, à l’âge de 15 ans, elle part pour Paris avec une tante et un cousin. Elle trouve un emploi comme vendeuse dans une boutique de lingerie. En 1872, elle se marie avec Ernest Cognacq et s’associe avec lui pour exploiter une modeste boutique à l’enseigne de « la samaritaine ». À leur mort (1925 pour elle, 1928 pour lui), le couple laisse une entreprise florissante employant 8 000 salariés. N’ayant pas d’enfant, c’est un petit neveu, Gabriel Cognacq, qui prendra la direction de l’entreprise.
Marie-Louise n’oublia jamais son village de Samoëns. En 1906, elle y créa la Jaÿsinia, un jardin botanique sur un terrain montagneux de 3,5 ha de pentes calcaires. Aujourd’hui, on y trouve plus de 5 000 espèces végétales issues des différentes zones montagneuses des cinq continents. Il est ouvert au public et est classé  » jardin remarquable de France ».

– Projet de « loi montagne ». Le gouvernement a annoncé que le texte sera soumis au conseil des ministres en septembre puis au Parlement en octobre. Cette loi doit mettre à jour et compléter celle de 1985.

– Saint-Gervais : rachat par l’Oréal de la Société de gestion des Thermes. Le conseil municipal a donné son accord lors de sa réunion de début août. Le nouveau concessionnaire s’est engagé à réaliser un plan d’investissements de quatre millions d’euros pour des travaux à réaliser sur deux ans.

– Saint-Colomban des Villards : la commune reprend la gestion de son domaine skiable, faute d’avoir trouvé un accord avec les entreprises qui avaient répondu à l’appel de candidatures pour le renouvellement de la concession. Le domaine   de Saint-Colomban fait partie du domaine des Sybelles qui comprend aussi les stations de La Toussuire, Les Bottières, Le Corbier, Saint-Jean-d’Arves, Saint-Sorlin-d’Arves. Les Sybelles constituent un des domaines les plus importants de France. Saint-Colomban en représente 10% environ.

– Le CIO a reconnu la Fédération internationale de ski alpinisme lors de sa réunion de Rio. Mais aucune décision n’a été prise quant à la participation au programme des Jeux olympiques.

Attaques du loup en Savoie.

Pour protéger les troupeaux de moutons contre les loups, il est recommandé aux éleveurs d’utiliser les services de chiens patous. Mais ces chiens ont tendance à considérer que les randonneurs sont des ennemis. C’est pourquoi, des animateurs du pastoralisme en Maurienne ont entrepris une campagne d’information des randonneurs pour leurs enseigner comment se comporter à proximité des patous. Il faut rester calme, ne pas faire de grands gestes, ne pas crier après le patou, ne pas lui jeter des pierres, ni lever le bâton dans sa direction. Bien sûr, et surtout si le berger n’est pas à proximité, il vaut mieux rester à distance.

Fr3 a annoncé le 28 juillet que plus de 200 moutons ont été tués depuis le printemps dans le département, soit beaucoup plus que les années précédentes. Lors de l’émission, un reportage a été présenté sur un chien de berger qui serait plus efficace que le patou, il s’agit du berger des Abruzzes. De plus, malgré sa carrure   (jusqu’à 50 kg de muscles) et des sens très aiguisés, ce chien serait « touristico-compatible », c’est-à-dire qu’il ne s’attaquerait pas aux promeneurs. Mais pour lutter contre le loup -ou une meute de loups-, il faut une meute de chiens, 3, 4 ou 5 chiens parfaitement dressés, mais il faut une vraie meute hiérarchisée comme celle des loups. Si l’éleveur a plusieurs troupeaux ou un troupeau divisé en plusieurs parties, il faudra donc plusieurs meutes de chiens, ce qui peut faire un très gros investissement. La conclusion de l’éleveur interrogé est que cette formule n’est pas encore la solution bien que la protection par des chiens soit indispensable.
L’état accorde des aides pour l’entretien des chiens, comme pour les clôtures, les gardiens, et le remboursement du coût des moutons tués, ce qui fait dire aux « anti-loups » que la politique de protection du loup coute des « sommes faramineuses » qui seraient mieux utilisées ailleurs. Il faudrait, en plus, tenir compte de l’incidence sur l’économie de l’abandon de l’activité par des éleveurs.

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Prochaine publication le 1er septembre 2016

 

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