Bulletin d’information du 6 février 2015

                                                   Bulletin d’information du 6 février  2015

Cours du franc suisse

Pour les Savoyards du nord, la principale nouvelle de la quinzaine est évidemment, la modification du cours du franc suisse.      Depuis le 6 septembre 2011, la Banque Nationale Suisse maintenait artificiellement le cours à 1,20 franc suisse pour 1 euro.
Pour diverses raisons et notamment la baisse de valeur de l’euro, la BNS a décidé le 15 janvier de laisser flotter le cours du franc suisse. Dès le 16 janvier, les marchés cotaient le franc suisse à 1 euro et la situation s’est maintenue depuis à ce niveau.

Cette situation a d’énormes répercussions immédiates :

  • Ceux qui détiennent des francs suisses et les échangent contre des euros sont heureux. C’est le cas des frontaliers travaillant en Suisse. Mais évidement cet apport supplémentaire d’argent ne sera pas sans conséquence sur l’économie des zones françaises frontalières.
  • Mais en revanche ceux qui détiennent des euros et veulent les échanger contre des francs suisses font grise mine. C’est le cas,   en particulier des nombreuses collectivités françaises qui ont emprunté en francs suisses ou avec des indexations basées sur le cours de change euro/franc suisse.
  • La modification du cours de change aura aussi des répercussions sur l’économie suisse par des exportations plus chères mais des importations moins chères. Et, la venue de touristes étrangers sera sans doute freinée.
  • L’avenir dira ce qu’il en est.

 

Il existe encore des skis en bois        A Saint-Gervais, un jeune artisan a repris la marque Ski Bois Tardy et a relancé la fabrication. Actuellement, la capacité de production n’est que d’une quarantaine de paires par an mais l’entrepreneur voudrait la faire passer à une centaine. Le frêne est un bois souple et résistant. Le ski a différents avantages par rapport aux autres skis : il est plus léger, il absorbe bien les bosses…. il n’y a pas de bruit…. Bien sur, ces skis s’adressent aux vrais connaisseurs.

Situation de l’emploi en Savoie :      Le 28 janvier, on a appris que la progression du chômage de l’année 2014 est de 5,7% au plan national métropolitain. Le pourcentage de chômeurs complets (catégorie A) est de 9,9% , en moyenne sur le 3ème trimestre. Au plan des départements savoyards, en moyenne sur le 2ème trimestre, le % est en Haute-Savoie de 7,2%, ce qui fait 35900 chômeurs et en Savoie , le taux de chômage est de 7,8 % , pour 18000 chômeurs.

Construction : Le patrimoine sarde est en voie de disparition      Au fur et à mesure des rénovations de bâtiments ou de quartiers, on démolit les anciennes constructions qui sont pourtant le patrimoine historique.

A Douvaine, l’association douvainoise du patrimoine se bat depuis longtemps pour sauver la « maison Duran », l’ancien relais de poste datant de 1780 que des promoteurs voudraient démolir pour construire des logements destinés, évidemment, à des frontaliers. Aux dernières nouvelles, l’architecte en chef des bâtiments de France aurait prononcé une interdiction de démolition.

Logements des saisonniers        En montagne, on a construit beaucoup de logements destinées à accueillir les touristes ou skieurs des stations mais les équipemens collectifs n’ont pas toujours suivi . C’est le cas notamment pour le logement des saisonniers. Il faut maintenant les faire venir de loin faute d’en trouver suffisamment sur place : dans l’ensemble du Chablais   60 à 70% viennent d’ailleurs. Il faut donc les loger et leur consentir des loyers dont le coût ne doit pas être prohibif par rapport à leur salaire. La même situation existe partout.

Il y a des solutions : beaucoup d’employeurs logent leur personnel, des communes ont acheté et aménagé d’anciennes colonies de vacances qui n’ont plus de clients. La communauté de communes du Haut-Chablais a créé un « Point accueil saisonniers ». Cet organisme fait l’intermédiaire entre propriétaires privés et employeurs. Il y a une assurance et un accompagnement de la part de la structure  qui garantit le paiement des loyers.

L’étau se resserre autour des faux résidents secondaires        Il s’agit de citoyens genevois résidant en permanence en France et qui ne se déclarent pas ou se déclarent comme résidents secondaires. Un accord passé en décembre entre le département de Haute-Savoie et le Canton de Genève permettra de les retrouver plus facilement.

Ce point est important car il permet à la Haute-Savoie (et aussi à l’Ain) de percevoir une quote-part supplémentaire des Fonds Frontaliers (alimentés par une cotisation de 3 % sur les impôts prélevés à la source par le Canton de Genève. Ce qui fait approximativement 1000 € par frontalier et par an.

De plus, pour ces mêmes habitants, réputés « résidents secondaires », les communes ne touchent que ¼ de la DGF allouée par l’Etat (dotation globale de Fonctionnement). Ce nombre de résidents est estimés à plusieurs milliers, voire bien même davantage, d’où un manque important à gagner pour le département et les communes françaises.             A noter qu’en Suisse, il existe une déclaration obligatoire de domiciliation, mais non en France..

 

 Informations sur les problèmes en cours concernant les frontaliers, outre le taux de change du franc suisse

  • Adhésion à la Sécurité sociale française : cette opération se fait depuis le 1er juin dernier, elle doit s’achever à fin mai 2015. Cette formalité a des conséquences financières, elle modifie les habitudes et obligent les frontaliers à souscrire une assurance complémentaire s’ils veulent être couverts correctement.
  •  Prélèvement de l’impôt à la source sur les salaires, le Canton de Genève étudie l’opportunité d’exclure certaines déductions dont ils bénéficient. (PS: les autres cantons frontaliers ne prélèvent pas à la source).
  • Problèmes de transport : le nombre de frontaliers augmentant toujours, il s’ensuit des difficultés de circulation et un allongement du temps de trajet. En outre, pour ceux qui prennent le bateau pour aller à Lausanne ou Nyons, ils ont de grandes difficultés pour se garer à proximité du lieu d’embarquement. A titre d’exemples, chaque jour, le bateau de 7 heures partant d’Evian embarque 650 personnes en moyenne. De plus, le 3 février, la Préfecture a annoncé la suppression de l’embarquement des frontaliers au port de Chens en septembre prochain, les frontaliers devront aller à Yvoire où le parking est déjà bien occupé et surtout payant en été.
  •  le Léman n’est pas toujours une mer calme, il y a des tempêtes quand la bise souffle fort et à ce moment là le trafic des bateaux est interrompu : cela a été le cas pour les 4, 5 et 6 février 2015. Les frontaliers sont alors obligés de prendre leur voiture, ce qui créé évidemment de grosses difficultés de circulation sur la route entre Thonon , St Gingolph et Lausanne.

Tunnel ferroviaire Lyon-Turin           Le 31 octobre dernier, l’Assemblée Nationale a approuvé le projet de loi relatif à l’accord entre la France et l’Italie sur la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.  Concernant le financement des travaux, la volonté franco-italienne de réaliser le Lyon-Turin rencontre un engagement européen clair, qui se traduit par une prise en charge par l’Europe de 40 % de la partie transfrontalière, la France n’ayant à porter que 25 %, alors même que les ¾ du tunnel transfrontalier et des emplois du grand chantier seront en territoire français.

 

Le Macumba de Saint-Julien-en-Genevois en Haute-Savoie, va fermer ses portes en 2015 après 37 ans de bons et loyaux services. Cette discothèque attirait tous les noctambules de la région, dont beaucoup de Suisses. Elle fermera ses portes le 31 mars 2015. Les bâtiments ont été vendus à Migros-France pour un usage qui n’a pas encore été dévoilé.

 

Nouvelles du ski

  • Neige : après les belles chutes de neige de fin décembre, il y a eu une période de redoux qui a conduit à la fonte de la neige jusqu’à une altitude de 1200 mètres environ. Mais d’importantes chutes se sont produites au cours de la 2ème quinzaine et au début février. Ainsi, les 112 stations des deux départements savoyards pourront fonctionner à plein pour les vacances scolaires de février. Bien sûr, il ne faut pas oublier que ces importantes chutes de neige ont causé des difficultés de circulation et des avalanches, surtout dans les Pyrénées.
  • Liaison Orelle/Val Thorens : cette liaison par télécabine permet de relier en 15 minutes le village d’Orelle en Maurienne au domaine skiable de Val Thorens, en Tarentaise. Val Thorens fait partie des « Trois Vallées » (Bozel, les Allues, Belleville), comprenant les stations de Courchevel, La Tania, Méribel, Brides-les-Bains, Les Menuires, Saint-Martin-de-Belleville et Val Thorens ). L’intérêt de cette liaison est qu’ Orelle est accessible très facilement par l’autoroute, ce qui est particulièrement intéressant pour les skieurs de la journée venant de la région (Chambéry, Grenoble, Lyon….)

PS : La Maurienne : pour ceux qui n’ont pas vu l’émission Echapées belles du 7 février sur France 5, il est possible de se rattraper avec  le replay.

 

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